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Etape 12: De l'Arménie à la mer Noire

Après une longue étape mouvementée en Géorgie, nous continuons sur notre lancée avec l'Arménie. Le premier objectif est le lac Sevan, situé sur un plateau à 1900 mètres d'altitude. Il nous faut deux jours depuis la frontière, avec de nombreuses montées en plein soleil (du vrai soleil qui fait chauffer le thérmomètre à plus de 40 degrés). En deux jours, nous cumulons plus de 2800 mètres de dénivelé positif dans des paysages sauvages et magnifiques. Sur le chemin, nous rencontrons Nane, une Arménienne de Yerevan, qui nous offre à manger et nous propose un hébergement dans la ville. Nous n'arriverons malheureusement pas à la recontacter en arrivant, mais nous avons été fort touchés par sa générosité. Tant en Géorgie qu'en Arménie les ventes en bordure de route sont monnaie courrante. Seulement, chaque tronçon semble être dédié à un produit différent. Des stands quasi identiques se suivent sur plusieurs kilomètres. Nous passons ainsi devant une série de stands d'objets en bambou, sur une autre route les poteries remplacent les bambous, puis les hamacs, l'huile de vidange, les ustentiles en bois, les linges de bain & bouées, du poisson, du miel, du pain, ou encore des stands de lessive avec une multitude de marques différentes. Nos stands préférés sont les maïs qui nous permettent un petit encas bienvenu ! Nous nous faisons d'ailleurs offrir les deux premiers maïs dans une rude montée lorsqu'un jeune homme, nous voyant approcher fatigués et transpirant, glisse un billet à la vendeuse de maïs avant de repartir en voiture. La vendeuse nous offrira des fruits en prime et un autre homme faisant une pause au même endroit nous apportera une tranche de pastèque. Nous franchissons un tunnel long, sombre et extrêmement bruyant pour déboucher sur la rive nord du lac Sevan. Nous le longeons quelques kilomètres avant d'arriver à la plage touristique de Sevan; une série de petites guinguettes où l'on mange du poisson ou de la viande au barbecue. Nous voyant arriver, l'un des propriétaires nous dit qu'il fait aussi camping, que nous pouvons planter la tente pour 2000 drams (4CHF). Nous sentons l'arnaque, mais sommes un peu fatigués et ne savons pas trop où planter la tente dans les environs. Pas de douche bien sûr, juste des petits robinets en plein air et des toilettes turques. L'ambiance plage à l'arménienne n'est pas trop notre tasse de thé, mais nous pouvons néanmoins laisser les vélos et monter vers le monastère afin d'avoir une magnifique vue sur le lac et admirer le coucher de soleil. Après une nuit un peu bruyante en raison des musiques des bars alentours, nous redescendons sur la capitale par la seule grosse route du pays. Le thermomètre était retombé à 30 degrés mais remonte à 40 aux abords désertiques de la ville. Nous visitons rapidement le centre ville en soirée et montons en haut de la 'Cascade' pour admirer la vue et apercevoir au sud le volcan Ararat qui culmine à plus de 5100 mètres d'altitude (la chaleur rend l'atmosphère très opaque). La méteo annonçant un pic de chaleur pour le lendemain, nous décidons d'aller nous rafraîchir à 4000 mètres et partons pour l'ascension, à pied, du volcan Aragats, un peu plus au nord de Yerevan. Après une petite mésentente avec le chauffeur de taxi sur la destination (malgrès la carte du téléphone), nous arrivons au lac Kari, à 3200 mètres d'altitude, au pied du sommet. La route était longue et sinueuse sur le flanc de l'ancien volcan, où nous n'avons croisé que des nomades avec leurs troupeaux et des cailloux. Nous gravissons les pentes douces au dessus du lac pour arriver sur une arrête et atteindre le sommet sud. La vue est splendide, mais comme les névés sont les ennemis des sandales, nous abandonnons l'ascension du sommet principal pour nous rabbatre sur la pointe ouest, qui culmine tout de même à 4001 mètres. La descente dans les pierriers est longue mais nous arrivons à l'heure pour rentrer sur Yerevan avec notre taxi. Le lendemain, la température ne daigne pas redescendre et comme nous avions eu un aperçu de la route qui nous attendait pour atteindre Gyumri le jour précedent (une route chargée en circulation, en plein désert), nous décidons d'éviter de nous asphyxier, sans plaisir, et prenons le train. Le train en Arménie c'est toute une aventure ! Pas cher pour les passagers (environ 2CHF par personne), un peu plus pour les vélos (5CHF par vélo) pour 4h de train et 120km dans un vieux wagon non climatisé avec des banquettes en plastique. Le prix n'est pas excessif, mais nous avons tout de même le sentiment d'être arnaqués par l'employée à l'entrée de la gare qui nous fait payer plus cher pour les vélos que pour les passagers et ce sans aucun tarif officiel. Nous ne recevons d'ailleurs même pas de billet pour nos vélos en retour des 5000 drams. Heureusement en arrivant en fin de journée à Gyumri il fait un peu plus frais et nous pouvons planter la tente à côté d'une station essence où les employés insistent pour que nous utilisions la cuisine plutôt que notre réchaud. Le lendemain nous nous battons contre un vent de face terrible pour nous diriger vers la frontière géorgienne à 2200 mètres d'altitude.

Nous nous retrouvons à nouveau en Géorgie, et nous prenons la direction de Kutaisi que nous atteindrons après trois jours de route le long de rivières dans de magnifiques vallées. Nous dormons dans ou au pied de châteaux fort en ruine, parfois sous une violente pluie (mais la tente tient bon!), et nous en visitons un entièrement reconstruit. Une jolie surprise sur la route: nous recroisons Sabrina et Pierrick, en voiture cette fois car ils font une pause familiale en Géorgie après avoir atteint Tbilissi à vélo. Pour ne pas refaire la même route en sens inverse, nous prenons un vieux train de Kutaisi à Batumi. Cette fois les vélos sont gratuits et les tiquets passager le sont presque aussi (80cts par personne !). Nous arrivons en soirée à Batumi, y dormons une nuit, puis mettons le cap sur la Turquie !

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