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Etape 6: La Serbie

Après avoir passé la frontière et roulé quelques kilomètres en Serbie, la question de trouver un endroit pour dormir dans une région très peu touristique se pose. Ce soir-là nous optons pour demander à des paysans si nous pouvons installer la tente au bord de leur champs. Ils ne parlent que serbe ! Nous expliquons avec des gestes, tant bien que mal, que nous avons une tente et ne trouvons pas de camping. Ils nous font comprendre, à leur tour avec des gestes, qu'il y a de la place dans la maison pour dormir. Quelques minutes plus tard nous voilà entrain de siroter du fanta et manger d'excellentes fraises de leur champs sous la tonnelle du jardin. Hormis avec un de leurs employés (considéré comme un fils par la famille), qui parle quelques mots d'allemand, c'est uniquement avec des gestes que nous communiquons. Ils nous offrent le repas du soir, la douche, la nuit dans une chambre, le petit-déjeuner le lendemain (pain toasté à l'oeuf)... et des encore fraises pour partir ! Le niveau de vie en Serbie semble relativement contrasté; il n'est pas rare de voir une maison dans un état de déĺabrement à côté d'une maison soignée et moderne. Sur la route, nous croisons des voitures récentes, puis des charrettes tirées par un cheval. Certains villages semblent coupés du monde avec leurs routes pavées et leurs places de jeux dans un état pitoyable, alors que d'autres, particulièrement le long du Danube, sont tournés vers le tourisme. Nous nous arrêtons à Belgrade pour une visite d'une journée. Nous visitons une des plus grandes églises orthodoxes d'Europe, soit-disant achevée en 1989, mais dont l'intérieur est encore en construction. Nous traversons le centre piéton, notamment la rue bohémienne hyper-touristique; elle est presque exclusivement remplie de restaurants, avec un groupe de musiciens par établissement habillés en costume traditionnel. La plus grosse attraction de la journée restera une fête régionale dans la forteresse, avec concerts et essais de mongolfières. La forteresse elle-même est de nos jours un espace vert relativement grand et paisible, avec une jolie vue sur la rivière Sava et sur la ville. Pour conclure, Belgrade ne nous marque pas plus que ca, malgrès la jolie vue sur le confluent entre la rivière Sava et le Danube. Nous reprenons la route vers l'Est en suivant l'Eurovelo 6, un tracé visant à promouvoir le cyclotourisme, longeant le Danube de la forêt noire à la mer noir. Le tourisme y est plus présent que dans le reste du pays, notament avec les croisères sur le Danube; on y trouve de nombreux guesthouse, hôtels et restaurants. Nous trouvons que l'image du pays en est un peu faussée. Malgré les possibilités de logement, nous faisons du camping sauvage, souvent au bord du Danube, et avec quelques combats épiques contre des nuées de moustiques lors du montage de la tente et de la préparation du repas. Etant sur la rive nord du Danube depuis Belgrade, nous devons prendre une barge pour traverser le fleuve et éviter d'aller directement en Roumanie. La traversée est lente mais les paysages sont jolis sur cette portion assez large du fleuve. Nous arrivons ensuite aux portes de fer, des gorges relativement escarpées le long du Danube qui forment la transistion entre les montagnes des Balkans et des Alpes de Transylvanie. La route que nous empruntons est vallonnée avec une série de petits tunnels non éclairés, mais les paysages sont magnifiques; falaises, monastères et grandes péniches sur le Danube. Nous sortons des gorges pour poursuivre notre route à travers la campagne serbe et finalement arriver à la frontiere avec la Bulgarie sous un soleil de plomb.

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