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Etape 10: De Odessa à Batumi

Le passage entre la Moldavie et l'Ukraine est particulier; un morceau d'Ukraine est intercalé entre la Moldavie et la mer et une seule route dans le no man's land permet de le relier au reste du pays. En voulant nous rendre dans l'unique restaurant du dernier village moldave avant la frontière nous sommes stoppés par un soldat qui nous fait faire demi-tour, sans quoi nous aurions emprunté cette fameuse route sans passer par la frontière moldave... Si bien que nous nous serions retrouvés coincés dans le no man's land. De toute manière le restaurant est fermé, impossible donc de dépenser nos derniers sous moldaves pour un café. Une fois la douane moldave passée en bonne et due forme, une nouvelle péripétie avec les militaires ukrainiens nous attend. Comme à notre habitude, nous voulons nous prendre en photo devant le panneau d'entrée du pays. Un soldat armé sort d'une petite base cachée dans la forêt pour nous dire qu'il est interdit de prendre des photos. Nous comprenons le message et effaçons la photo, mais il péfère nous passer son chef au téléphone, car il ne parle pas anglais et est très méfiant envers le passeport de Camille, issu d'un pays incconnu de lui. C'est grâce à google maps que nous lui montrons où se situe la Suisse. Après les routes paisibles de la Moldavie, nous voici pris dans un tourbillon de camions et voitures peu après avoir passé la frontière. Les trois-quart des véhicules ne passeraient pas l'expertise chez nous. C'est donc dans un air très pollué que nous roulons les 40 derniers kilomètres de route défoncée pour rejoindre Odessa. Le centre-ville contraste avec ce que nous venons de traverser. De beaux bâtiments anciens et colorés bordent des ruelles animées où les terrasses des restaurants s'alignent. Le vendredi soir la fête bat son plein entre les clubs de strip-tease, les bars et les animations de rue. Nous profitons d'un jour d'attente avant le départ du ferry pour visiter la ville. Nous entrons dans une immense cathédrale orthodoxe en marbre blanc, faisons du lèche-vitrine dans le passage d'Odessa (une galerie marchande du 19ème siècle), admirons l'opéra national et remontons par les 192 marches de l'escalier Potemkine, l'attraction majeure de cette ville. Le pluie nous contraint à nous abriter à l'intérieur des cafés plutôt qu'à flâner dans les ruelles, mais cela nous permet finalement de faire un réel jour de repos dans cette ville fort sympathique. Pour le soir nous trouvons un restaurant appelé "Maman" servant des plats ukrainiens, comme le Borsch (soupe de betteraves) ou une mousse de harengs fort goutue. Le lendemain nous sortons d'Odessa par un autre grand axe routier en direction du Sud où nous devons prendre le ferry. Nous arrivons à l'heure pour le check-in (avant 14h) et nous apprenons que l'embarquement ne se fait qu'à partir de 21h (!) Nous tuons donc le temps en allant explorer les villages alentours. Nous sommes très surpris de trouver un village complètement fermé, avec des gardes armés devant chaque entrée, mais en poussant plus loin nous arrivons à la plage pour profiter des derniers rayons du soleil. Comme prévu, l'embarquement est lent et nous arrivons dans notre cabine qu'aux alentours de minuit. Le ferry transporte majoritairement des camions (et quelques wagons). Leur chargement prend du temps, le ferry ne partira donc que tard dans la nuit. Au réveil, nous appercevons la côte abrupte de la Crimée. La vie à bord est rythmée par les heures de repas pris en commun. Nous faisons connaissance avec les quelques autres voyageurs, entre autres des Ukrainiens faisant des vacances en Géorgie, des Géorgiens allant rendre visite à leur famille, un couple de cyclotouriste français et un Zurichois voyageant en transport en commun et auberge de jeunesse dans différents pays et ne parlant pas moins de 8 langues !

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