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Etape 7: La rive Bulgare du Danube

Tout comme pour la Croatie, notre périple bulgare est plus une courte excursion qu'un réel tour dans le pays. Nous découvrons néanmoins une région très contrastée: les campagnes sont presque désertes, avec des champs à perte de vue, parsemées de petits villages pauvres, alors que les villes sont plus modernes et semblent vivre au rythme européen. Ce contraste se retrouve aussi sur les routes que nous empruntons, nous passons d'un tronçon de goudron parfaitement lisse à une route cabossée avec d'énormes trous autour desquels nous zigzagons, puis à un tronçon de pavés ou de route sablonneuse. Deux populations se côtoient sur ces terres : les Bulgares et les Roms. Ces derniers vivent dans une pauvreté extrême. Ils sont souvent regroupés dans un quartier un peu à l'écart du village et se déplacent sur des charettes tirées par un cheval. Leur place dans la société bulgare est particulière, malgrès leur présence dans ce pays depuis quelques centaines d'années. La différence de culture entre les deux ethnies est telle qu'il semble difficile de trouver un compromis entre intégration et respect de la manière de vivre de chacun. Nous longeons le Danube en commençant par la province de Vidin à la frontière avec la Serbie, et terminons à Svishtov afin de prendre le ferry pour la Roumanie. Entre ces deux villes nous dormons où nous pouvons; dans dans une prairie habitée par des faisans et de très nombreux perce-oreilles (que l'on retrouvera dans nos saccoches encore deux jours plus tard), ou encore dans le parc municipal d'une petite ville, sur les conseils du maire qui parle quelques mots de français. Ce soir-là une chienne sauvage nous tient compagnie, envieuse de nos pâtes au pesto.

A Svishtov, nous nous retrouvons à la table de deux pharmaciennes bulgares, extrêmement sympatiques. Nous leur exposons notre plan d'aller jusqu'à Ruze pour traverser le Danube par le pont. Elles nous expliquent qu'il n'est pas possible de passer sur le pont à vélo, qu'il faut prendre un bus. En revanche, il y a un ferry qui fait la traversée depuis la ville où nous sommes. Elles se renseignent sur l'horaire pour nous. Le choix entre une terrasse à l'ombre pour attendre le ferry et 100km de vélo en plein soleil pour se retrouver à devoir prendre un bus est vite fait. Nous traversons finalement le Danube (avec un ferrry toutes les trois heures, il ne faut pas le rater), et nous arrivons en Roumanie, en compagnie d'un couple de cyclotouristes allemands, partis d'Iran et ayant habité au Cambodge avant cela.

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